Programme 2023 – 2024

(mars - juillet 2024)  (mise à jour 01/03) (sous réserve de modifications)

Avril

Hommage à Patrice Chéreau

Journées internationales du Film sur l’Art – 2024

Projection
Patrice Chéreau, irrésistiblement vivant
De Marion Stalens, Fr., 2023, 88 min, ARTE, Kuiv productions

Suivie d’une discussion avec Dominique Blanc, Sébastien Allard (musée du Louvre), Marion Stalens et Clément Hervieu-Léger, modérée par Luc Bouniol-Laffont, Directeur de l’Auditorium et des Spectacles
En présence de Jack Lang


Patrice Chéreau, qui fut le Grand Invité du Louvre en 2010, a marqué d’une empreinte indélébile le théâtre, le cinéma et l’opéra. À l’occasion des dix ans de sa disparition, le Louvre rend hommage à cette figure majeure de la scène européenne avec un portrait intime et sensible réalisé par Marion Stalens.

Pendant près d’un demi-siècle, sa soif constante de se réinventer a bousculé le paysage artistique français et européen. Théâtre, cinéma, opéra : Patrice Chéreau a laissé une trace unique dans tout ce qu’il a entrepris. Né en 1944 dans un village d’Anjou, ce fils d’un peintre insatisfait et d’une mère dessinatrice a perçu très tôt quelle voie serait la sienne. \”Dès que j’ai compris qu’il y avait quelqu’un derrière qui regroupait les énergies de tout le monde, qui fabriquait un spectacle, j’ai voulu être cette personne-là.\” En prise avec les combats politiques de son temps – il milite à l’adolescence pour l’indépendance de l’Algérie –, résolu à toucher les publics les plus éloignés du théâtre, il se voit confier à 22 ans, en 1966, la direction de celui de Sartrouville, en banlieue parisienne. Il mettra douze ans à rembourser la dette de la faillite colossale qu’il y cause. Qu’importe, il est prêt à courir les scènes européennes, du Piccolo Teatro de Milan au Festspielhaus de Bayreuth, où avec Pierre Boulez il présente entre 1976 et 1980 une mémorable tétralogie de Wagner, en passant par le Berliner Ensemble dont la troupe, qu’il a observée et admirée dans sa jeunesse, perpétue le travail de Bertolt Brecht. Le monde peut être critiqué, changé : Chéreau n’a eu de cesse d’en attester en codirigeant avec Roger Planchon le TNP de Villeurbanne, en ouvrant en 1982 une école d’acteurs aux Amandiers de Nanterre, en montant les pièces de son contemporain Bernard-Marie Koltès ou en réalisant des longs métrages électrisants, comme L’homme blessé, son film le plus personnel, coécrit avec Hervé Guibert.

Audaces et lucidité
Metteur en scène et réalisateur prolifique à la présence magnétique, Patrice Chéreau (1944-2013) a pratiqué l’art de la remise en question pour façonner une œuvre novatrice, ancrée dans les problématiques sociales, politiques et culturelles de son temps. Pour feuilleter l’album de sa vie d’engagement et de création, Marion Stalens exhume des archives dans lesquelles l’artiste hors norme qu’il fut se raconte, lui et son travail. Des proches, incontournables, témoignent de leur compagnonnage artistique : les comédiens Dominique Blanc, Pascal Greggory et Valeria Bruni Tedeschi, le scénographe décorateur Richard Peduzzi, le chorégraphe Thierry Thieû Niang et la scénariste Anne-Louise Trividic. Toutes ces voix qui se répondent esquissent le portrait intime et sensible d’un homme dont l’itinéraire, les audaces et la lucidité furent pour beaucoup source d’inspiration, et dont les thématiques (l’exploration du désir, le corps), mais aussi les indignations demeurent profondément actuelles.

Née sous le signe du théâtre, avec des parents tous deux metteurs en scène, Marion Stalens devient comédienne et participe pendant une dizaine d’années aux créations de la troupe du Chapeau Rouge. Parallèlement elle est aussi photographe et s’intéresse à la relation entre acteurs et réalisateurs, et en particulier au travail de sa soeur, l’actrice Juliette Binoche. Qu’elle photographie des personnalités ou des inconnus, elle cherche toujours à capter la vérité d’une rencontre, et la grâce singulière de chacun. Dans ses documentaires, Marion Stalens explore de façon personnelle des sujets de société qui lui tiennent à coeur : la condition des femmes, l’immigration, le handicap, l’Afrique, la liberté d’expression, la création artistique. Elle fait souvent appel à l’imaginaire et au monde des arts pour éclairer le réel (théâtre, cinéma, danse, peinture, écriture). « Comment faire pour vivre ensemble, quand on est différents ? » est la question qui traverse l’ensemble de son travail. Sans complaisance et sans naïveté, elle cherche des raisons d’espérer. Les films de Marion Stalens ont été diffusés entre autres sur France 2, France 3, Arte et Canal+.

▶ Le 27 avril 2024 (à 17h) au Théâtre Nanterre-Amandiers : lecture d’extraits des “Enfants de Chéreau”, de et mis en espace par Marc Citti, avec la Belle Troupe ; projection d’ « Il était une fois 19 acteurs » (épisode 2 : « Théâtre et Platonov à Avignon et Nanterre »), suivie d’une rencontre avec des élèves des promotions 1 et 2 de l’École des Amandiers.

https://nanterre-amandiers.com/

Juillet

➡ Du 7 au 14 juillet 2024 dans le cadre du Festival d’Avignon/France Culture au Musée Calvet : projet de lectures, dont « Les Visages et les corps », avec les élèves de l’École régionale d’acteurs de Cannes et Marseille-ERACM, en collaboration avec Clément Hervieu-Léger.

Événements passés

Mars

➡ Pour la seconde année consécutive, le TNP accueille une projection dans le cadre du Festival Écrans Mixtes, festival de cinéma queer de Lyon et de la métropole qui donnera sa quatorzième édition.

Hommage à Patrice Chéreau

Deux soirées sont consacrées à Patrice Chéreau

🎞 La projection de « L’Homme blessé », réalisé en 1983, un film personnel coécrit avec Hervé Guibert et interprété par Jean-Hugues Anglade.
Jeudi 7 mars à 19h30 Durée : 1h50
suivie d’une rencontre avec Jean-Hugues Anglade

🎞 La projection du documentaire de Marion Stalens, « Patrice Chéreau, irrésistiblement vivant », qui dresse un portrait riche, intime et sensible
Vendredi 8 mars à 19h30 Durée : 1h30
suivie d’une rencontre avec Marion Stalens et Michel Bataillon. Animée par Jean Bellorini.

➡ « La Douleur de Marguerite Duras » avec Dominique Blanc, mise en scène de Patrice Chéreau & Thierry Thieû Niang, poursuit sa tournée :

▶ 8 et 9 mars : Usine C à Montréal 
https://lnkd.in/eEpj9NQB

▶ 13 au 15 mars: FIAF au Florence Gould Hall à New York
https://lnkd.in/emgmjYq9

▶ 14 mai : Picolo Teatro à Milan 

Festival Premiers Plans à Angers 

En présence de Vincent Perez et Jérôme Clément

En partenariat avec l’association Transmission Patrice Chéreau, dans le cadre des commémorations de l’artiste qui ont lieu jusqu’à l’automne 2024.

À l’occasion des dix ans de la disparition de Patrice Chéreau (2 novembre 1944 / 7 octobre 2013), une soirée spéciale aura lieu pendant le Festival.

 HÔTEL DE FRANCE

Patrice Chéreau / 1987

dimanche 21 janvier – 17h00 – Grand Théâtre

36e édition du Festival Premiers Plans d’Angers | du 20 au 28 janvier.

 

suivi d’une rencontre avec Vincent Perez – comédien et Jérôme Clément – président du Festival Premiers Plans

https://www.premiersplans.org/…/selection_officielle…

 Quand ils avaient vingt ans, Michel et Sonia se sont aimés.

 

Ils faisaient partie d’une bande de copains provinciaux, et Michel en était le leader, celui qui “irait loin”. Mais il s’est arrêté en chemin, et voilà qu’ils se retrouvent tous à une réception quelques années plus tard. Sonia ne peut s’empêcher d’être déçue et Michel d’en être blessé….Avec Laurent Grévill, Valeria Bruni Tedeschi, Vincent Perez, Laura Benson, Thibault de Montalembert, Marc Citti, Bernard Nissile, Marianne Denicourt, Isabelle Renauld, Bruno Todeschini, Agnès Jaoui

Premiers Plans – Angers Film Festival

18 & 19 janvier :

 

𝗟𝗮 𝗗𝗼𝘂𝗹𝗲𝘂𝗿

texte MARGUERITE DURAS

mise en scène PATRICE CHÉREAU, THIERRY THIEÛ NIANG

C’est un spectacle mythique. Dominique Blanc se glisse dans la peau de Marguerite Duras pour interpréter l’un de ses textes les plus puissants et bouleversants.

Créé en 2008 par Patrice Chéreau, avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, La Douleur incarne la rencontre voix et corps entre une comédienne et une écrivaine.

Dominique Blanc porte avec incandescence le récit autobiographique de l’attente fiévreuse de Marguerite Duras, en avril 1945, de son mari Robert Antelme, déporté à Dachau, dont elle ne sait s’il est encore vivant en cette veille de Libération.

Théâtre de Sartrouville

JEUDI 18 JANV. 24 : 19H30

VENDREDI 19 JANV. 24 : 20H30

https://www.theatre-sartrouville.com/evenements/la-douleur/

https://www.facebook.com/TheatreSartrouville

Faire vivre l’œuvre de Patrice Chéreau

L’Association « Transmission Chéreau » souhaite sensibiliser les publics à l’héritage artistique du metteur en scène.

Depuis septembre 2023 et jusqu’à l’automne 2024, de nombreuses institutions culturelles françaises (la Comédie-Française, le Théâtre Nanterre-Amandiers, le Théâtre de Sartrouville, Le Louvre, l’Odéon-Théâtre de l’Europe, le Festival d’Avignon…) et européennes (le Piccolo Teatro de Milan) rendent hommage à Patrice Chéreau à l’occasion du 10e anniversaire de sa disparition. Cette dynamique autour de l’héritage protéiforme du metteur en scène, comédien, réalisateur de cinéma et directeur de théâtre engagé, est impulsée par l’Association « Transmission Chéreau » ; laquelle n’entend pas toutefois limiter son action à une simple commémoration. « Il ne s’agit pas de concevoir un ensemble de manifestations sans lendemain, souligne son co-fondateur (avec Pablo Gonzalo Cisneros, ayant-droit de Patrice Chéreau), Emmanuel Hoog, mais de bâtir une véritable politique portant sur la connaissance et la transmission de l’œuvre de l’un des plus grands metteurs en scène français du 20e siècle. » À cette fin, l’association mobilisera toutes les traces existantes – écrits, prises de parole, témoignages, films, captations de spectacles… – et dotera sa démarche d’une double dimension : artistique et scientifique. En décembre 2024, se tiendra ainsi un colloque sous l’égide de la Sorbonne, de la Bibliothèque nationale de France, et de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC) où a été déposé l’ensemble des archives de Patrice Chéreau. « Cet événement illustre notre volonté de soutenir dans les années à venir les travaux de chercheurs. La directrice de l’IMEC, Nathalie Léger, exposera d’ailleurs différents sujets pouvant être explorés par eux », précise Pablo Gonzalo Cisneros, qui a lui-même contribué à la publication du Journal de travail (tome 1) de Patrice Chéreau en 2018 aux Éditions Actes Sud.

Décidée à multiplier, de façon récurrente, les initiatives permettant de faire perdurer la mémoire du metteur en scène, l’association souhaite également les partager avec le plus grand nombre, en particulier les publics et les jeunes générations. « Chacun doit se sentir légitime pour parler de Patrice Chéreau. Car c’est ainsi que son travail demeurera vivant », conclut Pablo Gonzalo Cisneros.

Si vous souhaitez entrer en contact avec l’Association « Transmission Chéreau » et formuler des propositions, vous pouvez adresser un mail à sa secrétaire générale, Emmanuelle de Varax : edevarax.memoire.chereau@gmail.com.

 

Hommage à Patrice Chéreau

Journées internationales du Film sur l’Art – 2024

Projection
Patrice Chéreau, irrésistiblement vivant
De Marion Stalens, Fr., 2023, 88 min, ARTE, Kuiv productions

Suivie d’une discussion avec Dominique Blanc, Sébastien Allard (musée du Louvre), Marion Stalens et Clément Hervieu-Léger, modérée par Luc Bouniol-Laffont, Directeur de l’Auditorium et des Spectacles
En présence de Jack Lang


Patrice Chéreau, qui fut le Grand Invité du Louvre en 2010, a marqué d’une empreinte indélébile le théâtre, le cinéma et l’opéra. À l’occasion des dix ans de sa disparition, le Louvre rend hommage à cette figure majeure de la scène européenne avec un portrait intime et sensible réalisé par Marion Stalens.

 

Pendant près d’un demi-siècle, sa soif constante de se réinventer a bousculé le paysage artistique français et européen. Théâtre, cinéma, opéra : Patrice Chéreau a laissé une trace unique dans tout ce qu’il a entrepris. Né en 1944 dans un village d’Anjou, ce fils d’un peintre insatisfait et d’une mère dessinatrice a perçu très tôt quelle voie serait la sienne. “Dès que j’ai compris qu’il y avait quelqu’un derrière qui regroupait les énergies de tout le monde, qui fabriquait un spectacle, j’ai voulu être cette personne-là.” En prise avec les combats politiques de son temps – il milite à l’adolescence pour l’indépendance de l’Algérie –, résolu à toucher les publics les plus éloignés du théâtre, il se voit confier à 22 ans, en 1966, la direction de celui de Sartrouville, en banlieue parisienne. Il mettra douze ans à rembourser la dette de la faillite colossale qu’il y cause. Qu’importe, il est prêt à courir les scènes européennes, du Piccolo Teatro de Milan au Festspielhaus de Bayreuth, où avec Pierre Boulez il présente entre 1976 et 1980 une mémorable tétralogie de Wagner, en passant par le Berliner Ensemble dont la troupe, qu’il a observée et admirée dans sa jeunesse, perpétue le travail de Bertolt Brecht. Le monde peut être critiqué, changé : Chéreau n’a eu de cesse d’en attester en codirigeant avec Roger Planchon le TNP de Villeurbanne, en ouvrant en 1982 une école d’acteurs aux Amandiers de Nanterre, en montant les pièces de son contemporain Bernard-Marie Koltès ou en réalisant des longs métrages électrisants, comme L’homme blessé, son film le plus personnel, coécrit avec Hervé Guibert.

Audaces et lucidité
Metteur en scène et réalisateur prolifique à la présence magnétique, Patrice Chéreau (1944-2013) a pratiqué l’art de la remise en question pour façonner une œuvre novatrice, ancrée dans les problématiques sociales, politiques et culturelles de son temps. Pour feuilleter l’album de sa vie d’engagement et de création, Marion Stalens exhume des archives dans lesquelles l’artiste hors norme qu’il fut se raconte, lui et son travail. Des proches, incontournables, témoignent de leur compagnonnage artistique : les comédiens Dominique Blanc, Pascal Greggory et Valeria Bruni Tedeschi, le scénographe décorateur Richard Peduzzi, le chorégraphe Thierry Thieû Niang et la scénariste Anne-Louise Trividic. Toutes ces voix qui se répondent esquissent le portrait intime et sensible d’un homme dont l’itinéraire, les audaces et la lucidité furent pour beaucoup source d’inspiration, et dont les thématiques (l’exploration du désir, le corps), mais aussi les indignations demeurent profondément actuelles.

Née sous le signe du théâtre, avec des parents tous deux metteurs en scène, Marion Stalens devient comédienne et participe pendant une dizaine d’années aux créations de la troupe du Chapeau Rouge. Parallèlement elle est aussi photographe et s’intéresse à la relation entre acteurs et réalisateurs, et en particulier au travail de sa soeur, l’actrice Juliette Binoche. Qu’elle photographie des personnalités ou des inconnus, elle cherche toujours à capter la vérité d’une rencontre, et la grâce singulière de chacun. Dans ses documentaires, Marion Stalens explore de façon personnelle des sujets de société qui lui tiennent à coeur : la condition des femmes, l’immigration, le handicap, l’Afrique, la liberté d’expression, la création artistique. Elle fait souvent appel à l’imaginaire et au monde des arts pour éclairer le réel (théâtre, cinéma, danse, peinture, écriture). « Comment faire pour vivre ensemble, quand on est différents ? » est la question qui traverse l’ensemble de son travail. Sans complaisance et sans naïveté, elle cherche des raisons d’espérer. Les films de Marion Stalens ont été diffusés entre autres sur France 2, France 3, Arte et Canal+.